En 1966, est lancée la première exposition du prêt à habiter, « Villagexpo », à Saint-Michel-sur-Orge par la coopérative d’HLM d’Ile-de-France.
Après le prêt à porter, les concepteurs inventent le prêt à habiter. 22 équipes de constructeurs sont retenues pour présenter sur 10 hectares, 187 maisons individuelles de 4 à 7 pièces.
Quatre autres sites, comme Lille et Saint-Herblain auront aussi leur
village expo.
Jacques Maziol, ministre de la Construction
de 1962 à 1966 veut contraindre les bailleurs sociaux à transformer leurs
locataires en propriétaires.
En juillet 1965, il fait adopter par le
Parlement une proposition de loi décidant que les locataires d’HLM pourront
désormais acheter leur appartement. La loi sera modifiée à maintes reprises,
mais c’est le début d’un grand débat, toujours d’actualité, sur la vente HLM.
La loi d’orientation foncière du 30 décembre 1967 crée les Zones d’Aménagement Concerté (ZAC). Celle-ci plus globale et plus souple que la ZUP, s’applique à la rénovation urbaine, à des aires d’urbanisation ou à des espaces industriels ou commerciaux.
Elle permet
d’associer plusieurs promoteurs au sein d’une même opération. La loi crée les
POS (Plan d’Occupation du Sol) et les COS (Coefficient d’Occupation du Sol).
Sommet du parcours promotionnel de l’habitat, mythe du retour à la nature et à la maison de famille, la maison individuelle va se développer de façon spectaculaire. La production passe de 107.000 en 1962 à 281.000 en 1979.
Le 31 mars 1969, Albin Chalandon, ministre de l’Urbanisme, lance un grand concours de la maison individuelle. Les premières « Chalandonnettes » sont lancées à Noisiel et Châlons-sur-Marne. Elles vont se multiplier sur l’ensemble du territoire le plus souvent au détriment de la qualité de la construction.
L'accession à la propriété doit permettre un certain désengagement de l’État du financement du logement.
Le champ d’intervention et de profit des banques est élargi par la mise sur le marché de nouvelles formules d’épargne et de prêts.
Enfin, de nouveaux débouchés sont offerts aux grandes entreprises de construction, par le lancement de nouveaux produits permettant de rentabiliser les investissements dans l’industrialisation du bâtiment : les « builders » sont donc invités à mettre au point des modèles livrables clés en main à travers toute la France.
La production de maisons individuelles représente 30% de l’ensemble de la
production de logement en 1965, 43% en 1972 et 57% en 1977.
♪♫ Les Compagnons de la Chanson, « J’ai ma Maison ».
Enfin, j’ai ma maison,
J’ai mon jardin, mon chat, mon chien
et ma barrière.
J’ai enfin un coin de terre,
Mes quatre pommiers, mon cerisier...
...Enfin j’ai ma maison,
Mon coin de bleu, mon coin du feu,
Mon coin d’ rivière.
J’suis devenu propriétaire,
Et je vis ma vie à crédit.
♪♫
Conception : L'Union sociale pour l'habitat - DCOM - Centre de ressources & Patrick Kamoun
Textes : Patrick Kamoun
Numérisation des documents : Azentis