C'est après la réintégration de l'Alsace-Lorraine à la France, en 1918, que la plupart des organismes
Hlm d’Alsace vont naître au cours les années folles.
Dans le Haut-Rhin, les offices public d’HBM
de Mulhouse en 1922, du Haut-Rhin en 1927, aujourd’hui Habitats de Haute-Alsace,
de Colmar aujourd’hui Pôle Habitat Colmar Centre-Alsace OPH, de Saint Louis en
1923, du Val d’Argent (Sainte Marie au Mines) en 1925.
Dans le Bas-Rhin,
l’office départemental en 1923, aujourd'hui OPUS 67, l’office d’HBM de
Strasbourg en 1923, aujourd’hui CUS-Habitat, les sociétés d’HBM « La
Strasbourgeoise Habitat » en 1926, l’Habitat du Fonctionnaire en 1930, et
la société de Crédit Immobilier du Bas-Rhin, aujourd’hui Procivis-Alsace, en
1922.
En 1923, Jacques Peirotes, maire de Strasbourg, prend l’initiative de créer
l’office public d’habitations à bon marché de la Ville de Strasbourg.
L’office
reçoit en dotation ses 233 premiers logements, situés entre l’avenue de la Forêt
Noire et la rue Vauban.
L’office va construire entre les deux guerres plus de 3.000
logements sous la direction de l'architecte Paul Dopff. Entre 1924 et 1926, l’Office bâtit la cité Jean Dollfus de 105 logements. Fin 1925, l'Office livre le groupe
Léon Bourgeois de 150 logements.
L’office d’habitation à bon marché de Mulhouse est créé en 1922. Pour ses premières réalisations, l’Office choisit la forme urbaine la plus moderne et le projet social le plus progressiste de l’époque : la cité-jardin. La première opération de 116 logements, la cité Brustlein, est bâtie en 1922-24.
Il réalise ensuite la cité du Wolf en 1927 constituée de petits immeubles de 3
niveaux avec un agencement original des toitures.
En 1929, il développe la cité-jardin du
Haut-Poirier, un véritable quartier constitués de petits immeubles de deux
niveaux avec des combles. Ces immeubles comptent deux à quatre logements et
sont construits au milieu de parcelles plantées et disposent de jardins
familiaux.
Et de 1930
et 1935, la cité-jardin Drouot (812 logements) constituée d'immeubles de 4
étages, avec des cages d'escalier en encorbellement et des balcons côté jardin.
Le cité comporte également un groupe scolaire, une bibliothèque, une salle des
fêtes, une crèche, un dispensaire et des bains.
La cité-jardin de Colmar s’étend entre la rue des trois châteaux, la rue Stoeber, la rue du Hohnack et la route de Wintzenheim. La cité est bâtie entre 1927 et 1930 par Frédéric Walther, architecte en chef de la ville pour l’office public d’HBM de la ville de Colmar, aujourd'hui Pole Habitat Colmar Centre Alsace. La cité-Jardin comporte 349 logements, dans 61 bâtiments. Chaque logement a accès à un jardin.
On
retrouve de nombreuses cités cheminotes en Alsace, à Strasbourg, Bischheim,
Mulhouse. Haguenau, Sélestat ou Saint-Louis. Dans les années folles, elles sont
construites par la compagnie des Chemins de l’Est. Aujourd’hui elles sont
gérées par ICF Nord-Est.
La cité-jardin Alexandre Ribot, (« le nouveau Stockfeld ») est
réalisée par l’office d’HBM de Strasbourg pour le crédit immobilier du Bas-Rhin,
en 1930. Elle comporte 249 maisons individuelles en accession à la propriété.
Conception : L'Union sociale pour l'habitat - DCOM - Centre de ressouces & Patrick Kamoun
Textes : Patrick Kamoun